Lorsque je voyage, j’en profite toujours pour découvrir des hôtels mythiques. Ceux qui ont une histoire, et dont les murs transpirent le passé. Ces hôtels légendaires, il y en a aussi beaucoup à Paris, mais à part pour y diner ou y prendre un verre, je m’étais toujours interdit d’y séjourner. Vivant à côté, y dormir n’avait pas de sens pour moi.
Puis récemment, à l’occasion d’un événement important, j’ai passé un week-end dans l’un des plus célèbres palaces de la capitale, le George V.
En franchissant les grandes portes noires de ce monument de l’hôtellerie de luxe, j’ai senti que je pénétrais dans un autre univers.
Dans le hall, les créations démesurées de Jeff Leatham, célèbre directeur artistique floral américain (qui fleurit le tout Hollywood), se dressaient devant moi, laissant l’amateur de fleurs que je suis, rêveur.
De l’arrivée, à mon départ, tous les membres du personnel que j’ai rencontrés, mon appelés par mon nom. C’est aussi dans ce sentiment de ne pas être un client parmi tant d’autres, que réside la différence entre un hôtel et un hôtel de luxe.
Construit en 1928, cet hôtel de 244 chambres appartient aujourd’hui au groupe Four Seasons. En 2011, il a rejoint le cercle fermé des huit autres palaces français.
Ici le temps s’arrête, tout est calme et volupté. On en oublie même que l’on est au cœur de Paris, et à quelques centaines de mètres seulement, du vacarme des Champs Elysées.
Dans la suite, aux tons clairs et au mobilier raffiné, m’attendaient un bouquet de roses blanches et l’un des ouvrages de Jeff Leatham, comme si l’on ne me connaissait que trop bien…
Après avoir dormi comme un bébé, le lendemain, c’est au restaurant étoilé, Le Cinq, dont les fenêtres donnent sur la magnifique cour de marbre récemment rénovée, que j’ai pu profiter d’un petit déjeuner raffiné, et servi à table.
L’hôtel possède un luxueux spa à taille humaine, entièrement rénové en 2018. J’ai pu m’y prélasser en toute tranquillité, car la majorité des clients de l’hôtel étant étrangers, ils profitent de leurs journées pour visiter la capitale.
Séjourner au George V se vit, plus que cela ne se raconte. C’est un moment d’exception que l’on savoure, avant de revenir à la réalité.
Depuis ce séjour, j’ai désormais décidé de m’octroyer de temps en temps, ce que j’appellerais des « parenthèses parisiennes enchantées ».
Car il n’y pas besoin de partir très loin, pour se sentir ailleurs.
Jérôme
Four Seasons Hotel GEORGE V Paris
31, avenue George V
75008 Paris